L'ouvrage de Richard Ossoma-Lesmois, Sublime leçon Rodolphe Adada, déroule le film d'un moment diplomatique important vécu par Son Excellence monsieur Jean-Pierre Nonault, premier ambassadeur de la République populaire du Congo au Vatican. Une cérémonie d'accréditation marquée par le discours de Sa Sainteté, Pape Jean Paul II, lundi 28 avril 1980 à Rome.
Ambassadeur au Saint-Siège pour réconcilier, le Vatican et le Congo
Monsieur l’Ambassadeur,
Il y a quelque temps, désirant se donner les moyens d’établir, de façon permanente, un dialogue constructif, le Saint-Siège et votre pays ont décidé, d’un commun accord, de nouer entre eux des relations diplomatiques.
Déjà un Pro-Nonce Apostolique a été accrédité à Brazzaville. Je suis personnellement très heureux d’accueillir, aujourd’hui, le premier représentant mandaté de la République Populaire du Congo.
Pape Jean Paul II
Rappelant le rôle que doit jouer un ambassadeur au service du président et, par voie de conséquence, au service de la nation congolaise, l'ouvrage de Richard Ossoma-Lesmois, Sublime leçon Rodolphe Adada, indique, à la page 126, une mission difficile pour l'ambassadeur Jean-Pierre Nonault qui arrive au Saint-Siège, en 1980, dans un contexte international tendu entre le Vatican et le Congo. La République populaire du Congo connaît une période trouble de son histoire marquée par l'assassinat du président Marien Ngouabi, le 18 mars 1977 et l'assassinat du Cardinal Emile Biayenda, cinq jours plus tard, le 22 mars.
Le gouvernement congolais s'élance dans l'arbitraire et le passage à l'indicible. Les représentants de l'Etat ordonnent une série d'exécutions sommaires des personnalités, complices ou supposées complices, impliquées dans la disparition tragique du président Marien Ngouabi, en méconnaissance totale des droits de la défense et du respect dû à la dignité humaine.
Réchauffement des relations diplomatiques entre Vatican et Congo-Brazzaville
A la page 207 consacré au chapitre Ambassadeurs ayant occupé le 37 bis rue Paul Valéry à Paris, le récit poursuit :
Quelques mois plus tard, après son voyage de pèlerin à Kinshasa, en République du Zaïre, le Pape Jean Paul II arrive à Brazzaville, le 5 mai 1980. Une visite officielle rendue possible grâce au travail mené en amont, par l’ambassadeur Jean Pierre Nonault conjointement avec le Secrétaire d’État au Vatican.
En plus, la volonté du président de la République populaire du Congo, Denis Sassou Nguesso, de normaliser les relations diplomatiques entre son pays et le Vatican. Son cinquième voyage pontifical de Jean Paul II à l’étranger conclu cet effort de porter l’attention sur le Congo.
Diplomate outillé
Déjà ambassadeur de la République populaire du Congo en Union soviétique de 1974 à 1979, Jean-Pierre Nonault est né en 1937. Depuis 2002, il siège à la chambre haute du parlement congolais, le Sénat.
Sa fille Arlette-Soudan Nonault (à gauche) a été ministre du Tourisme et de l’environnement dans le gouvernement dirigé par le Premier ministre Clément Mouamba en 2016. Puis, ministre de l’Environnement, du développement durable et du Bassin du Congo dans le gouvernement d'Anatole Collinet Makosso composé le 15 mai 2021.
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